Adultes, adolescents et enfants se ruent vers les salles obscures où est projeté ce film donnant à voir la vie de l’ennemi juré de Batman.
Le film Joker de Todd Phillips avec un Joaquin Phoenix renversant enchaîne les succès dans les salles de cinéma au Maroc et dans le monde. «Joker» est un thriller psychologique qui raconte l’histoire d’Arthur Fleck, un homme au rire compulsif, qui rêve de devenir humoriste pour donner le sourire aux gens, mais qui se retrouve finalement victime de brimades, de railleries et d’agressions de la part de la société.
Son collègue s’est muni alors d’une arme à feu pour qu’il puisse se défendre face à ses détracteurs. Et c’est exactement ce qu’il fait en abattant trois individus qui l’interpellent à bord du métro, entamant ainsi sa transformation en tueur en série, éliminant sur son chemin ses agresseurs et ceux qui, de quelque façon que ce soit, lui ont causé des peines psychologiques, y compris la femme qu’il pensait être sa mère.
Bien que l’histoire et l’intrigue du film suscitent la sympathie du spectateur envers le héros «criminel» et la violence qui a ciblé ses victimes, le film comporte de nombreux messages, cachés ou explicites, qui incitent essentiellement à sensibiliser à la souffrance des personnes atteintes de troubles psychiques, diffuser les valeurs de solidarité entre les différentes catégories sociales et condamner les manifestations négatives du capitalisme sauvage.
Mais il ne faut pas oublier. Si le film de Todd Philipps a été ovationné pendant 10 minutes et décroché le Lion d’or à la dernière Mostra de Venise, il est aussi devenu le symbole de la révolution au Liban et au Chili. Plusieurs manifestants ont caché leurs visages en arborant le masque de Jocker le marginal.