Le Maroc propose la création de réseaux nationaux de compétences au niveau des pays du Dialogue 5+5 en matière de migration, et le développement de stratégies d’inclusion financière des migrants en partenariat avec le secteur financier, a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
La Méditerranée occidentale est appelée aujourd’hui plus que jamais à trouver des solutions réalistes, pragmatiques et durables à la question migratoire dans le cadre du dialogue et de la concertation, a relevé M. Bartolo à l’ouverture des travaux de la 8-ème Conférence Ministérielle du Dialogue 5+5 sur la Migration et le Développement.
M. Bourita, qui intervenait lors de la 8e conférence ministérielle du Dialogue 5+5 sur la migration et le développement qui a ouvert ses travaux lundi à Marrakech, a également recommandé la mise en réseau des observatoires existants et des centres d’expertise nationaux et régionaux des deux rives de la Méditerranée occidentale, ainsi que l’élaboration d’une compilation des bonnes pratiques sur l’élimination des discours de haine, de la xénophobie et du racisme en vue de réhabiliter l’image des migrants.
Pour lui, il faut articuler les débats autour de cinq axes : les politiques migratoires, la migration régulière, la migration et le développement, la migration et l’intégration, ainsi que la lutte contre l’immigration irrégulière et les réseaux de traite et de trafic des migrants.
Selon M. Bourita, il est temps de poser les termes du débat autour d’objectifs précis et d’actions simples et pragmatiques, telles que le rapprochement des politiques migratoires, la facilitation d’une migration régulière qui répond aux besoins des pays (migrations temporaire et circulaire), l’action contre les causes profondes des migrations forcées et la maximisation des contributions des migrants au développement.
Il faut aussi encourager l’intégration paisible et harmonieuse des migrants en situation régulière au bénéfice de tous et dans le respect des lois des pays de destination, ainsi que la coopération et les échanges d’informations dans le domaine de la lutte contre l’immigration irrégulière, les réseaux de traite et le trafic des migrants.
«Notre ambition est que cette conférence serve de plateforme pour un agenda positif de mesures, s’inspirant de quelques principes consensuels du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté en décembre 2018 à Marrakech, déclinés à l’échelle de notre région», a-t-il souhaité.
Crée en 1990, le Dialogue 5+5 est un forum sous-régional qui constitue l’une des premières initiatives fructueuses entre des pays méditerranéens. Il regroupe les dix pays de la Méditerranée occidentale, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Mauritanie, la Tunisie, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal.
MAP-