Entre désert et mer, la presqu’île de Dakhla, à l’extrême sud du Maroc, est un lieu unique au monde.
Dakhla est un haut lieu du surf, au point d’accueillir, chaque année, une étape des championnats du monde de kitesurf. Grâce aux vents marins et aux falaises environnantes, la baie intérieure, formée par la péninsule de Rio de Oro, est un spot protégé des fortes houles et de la chaleur du climat désertique.

Située au sud d’Agadir (à presque 1200 kilomètres), Dakhla occupe une position stratégique. Dans les années 20, la ville, alors appelée Villa Cisneros, est une des étapes obligatoires de l’aéropostale pour relier Dakar. Les pionniers de l’aviation civile comme Antoine de Saint-Exupéry ou Jean Mermoz s’y arrêtent brièvement pour faire le plein et réparer les avaries de moteur. Aujourd’hui, les «minuscules masures» décrites par l’auteur du Petit Prince ont laissé la place à de nouvelles bâtisses plus modernes, peintes aux couleurs jaune et rouge, rappelant le sable.
L’île du dragon entourée d’un camaïeu de bleu nous transporte dans un décor de Caraïbes (moins les palmiers). Les curiosités géologiques autour de la dune blanche évoquent quand à eux les paysages lunaires de l’altiplano en Amérique du sud. Finalement, les plages sauvages sur la côte Atlantique peuplées de colonies d’oiseaux et de mammifères marins ont des airs des îles Galapagos. Dakhla est le petit joyau naturel du Maroc, un secret jalousement gardé, mais plus pour bien longtemps…
Un territoire sauvage et exubérant de beauté s’étend de la région de Laayoune à Dakhla au sud du Maroc. Un territoire de dunes de sables et de déserts de pierres, de lagunes multicolores, d’oasis et d’oueds, de falaises vertigineuses qui se jettent dans l’océan, de petits villages de pêcheurs et de campements nomades.
La rencontre du désert du Sahara avec l’océan Atlantique dans la région de Dakhla donne lieu à des paysages hors du commun, et à un écosystème riche mais fragile. Une excursion au large de la baie de Dakhla en catamaran permet d’observer la faune et la flore particulière : Plusieurs familles de dauphins, des espèces d’oiseaux migrateurs, d’autres endémiques. Encore plus loin à 400 kilomètres au sud de Dakhla, on peut rencontrer des colonies de phoques moines. Sur la baie ou dans l’océan, les amateurs de pêche ne sont pas en manque. Les eaux de Dakhla sont parmi les plus poissonneuses au monde. Mère nature s’en est donné à coeur joie à Dakhla!

Le paradis existe au Maroc. Il est beau et mystérieux. Il est sauvage mais fragile. Il est curieusement vide. On s’y amuse beaucoup. Il est loin mais reste accessible. Ce paradis s’appelle Dakhla.