Dans ce contexte imprégné par la propagation du Coronavirus, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a choisi donner à sa Déclaration du 1er mai sous le slogan » mobilisons-nous tous pour garantir les droits au travail et assurer une protection totale contre la pandémie sur le lieu de travail» .
L’AMDh appelle ainsi l’Etat à « assumer l’entière responsabilité d’assurer le respect des conditions de santé et de sécurité liées à la prévention du Covid-19 sur les lieux de travail indispensables pour la continuité du service public, et non pour forcer les travailleurs masculins et féminins à travailler dans d’autres ».
A cet effet, elle érige en priorité « la garantie de tous les droits des travailleurs en matière d’indemnisation pour arrêt ou perte de travail, pour protéger les employés en premières lignes pour stopper l’avancée de cette pandémie, au détriment de leur sécurité sanitaire et de leur confort physique et psychologique ».
D’autre part, l’association appelle à la mise en place de réseaux de solidarité pour les libertés et droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux dans diverses régions, en réponse collective à ce qu’elle a appelé « la répression politique et l’oppression sociale », afin d’ »imposer le respect des libertés et des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux garantis par les pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme ».
Garantie des libertés syndicales
L’accord tripartite sur le dialogue social signé le 25 avril continue de susciter des tensions entre le gouvernement et les syndicats. «Nous avons de grands problèmes avec le gouvernement sur le côté immatériel de l’accord, surtout au niveau de l’exécution», nous confie Enâam Miyara, Secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM). Et d’ajouter qu’il y a des volets qui doivent être traités sérieusement et en urgence par le gouvernement, notamment, la garantie du respect des libertés syndicales qui souffrent de plusieurs maux. Raison pour laquelle lesdites libertés figurent souvent sur le cahier revendicatif des syndicats. Ces derniers se plaignent entre autres, de la non-ratification par le Maroc de la convention internationale 87 portant sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, du fait de certaines dispositions constitutionnelles. Les partenaires sociaux accusent l’Exécutif de manquer de volonté car les dispositions peuvent toujours être rectifiées. Ceci dit, le SG de l’UGTM dénonce la non-représentativité des syndicats au sein du Comité de Veille Economique, sachant que ce sont eux les «représentant des travailleurs qui ont perdu leurs emplois », soulignant que c’est une autre violation des droits syndicaux.
fr.hespress