Idir, l’artiste, mort samedi à Paris à l’âge de 70 ans, a connu une carrière internationale. Sa chanson en langue berbère « Vava Inouva » a fait le tour du monde.
Véritable monument de la culture kabyle, le musicien s’est éteint à Paris, à l’hôpital Bichat, des suites d’une maladie contre laquelle il se battait depuis des années.
Le chanteur Idir, qui fut l’un des principaux ambassadeurs de la chanson kabyle à travers le monde, est mort, samedi 2 mai, à l’âge de 70 ans, a annoncé sa famille sur les réseaux sociaux. Hospitalisé vendredi à Paris, il a succombé à une maladie pulmonaire et devrait être enterré en région parisienne, selon son entourage.
« Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père [à tous], Idir, le samedi 2 mai à 21 h 30. Repose en paix, papa », est-il écrit dans un message publié sur la page Facebook officielle du chanteur, installé en France.
Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, né en 1949 à Aït Lahcène, à 35 km de Tizi-Ouzou, capitale de la Grande-Kabylie, rend hommage à son enfance. Avec le temps vient ce moment important où l’on sent confusément qu’il faut faire le chemin à l’envers pour se sentir totalement rassemblé, unifié, pacifié. Les chansons populaires sont ainsi toutes les routes qui le ramènent à son berceau de paix et d’identité. Grâce à ce disque, Idir opère donc un pèlerinage musical, il nous donne une leçon et un bel exemple de ce que peut être l’ouverture dans un monde où tout semble être déterminé par le désir du repli. Deux mots qui ne vont pas bien ensemble….
Il rejoint Paris en 1975 pour produire son premier album, également intitulé «Vava Inouva». Il disparaît de la scène pendant dix ans de 1981 à 1991, mais sa carrière est ensuite relancée. En 1999, il publie l’album «Identités», sur lequel il chante avec Manu Chao, Dan Ar Braz, Maxime Le Forestier, Gnawa Diffusion, Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’Orchestre national de Barbès.

En 2007, il avait publié l’album «La France des couleurs», en pleine campagne pour l’élection présidentielle française marquée par des débats sur l’immigration et l’identité. En janvier 2018, il était revenu chanter à Alger pour le nouvel an berbère «Yennayer» après une absence de 38 ans.