Économie

La CGEM présente sa proposition de Plan de Relance économique

La CGEM présente sa proposition de Plan de Relance économique 2

Le président et vice-président général de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj et Mehdi Tazi, respectivement, ont présenté, jeudi lors de la 8ème réunion du Comité de Veille Économique (CVE), la proposition de la Confédération relative au Plan de Relance de l’économie nationale.

Consolidé autour de 25 Plans de Relance Sectoriels et de 508 propositions de mesures émanant des Fédérations professionnelles, ce Plan s’articule autour de 3 principaux axes à savoir:

  • la sauvegarde de l’Offre et de sortie saine de la crise,
  • la stimulation de la Demande par un rôle plus interventionniste de l’État et
  • la mise en place de mécanismes transverses pour l’accélération de la transformation de l’économie nationale, indique la CGEM dans un communiqué.

Ledit plan, “qui se veut intégré, massif, cohérent et équilibré entre l’État, le secteur privé et le citoyen, est l’aboutissement d’un chantier de concertation lancé par la CGEM à la mi-avril dernier auprès de l’ensemble de sa Gouvernance – Membres du Bureau, Fédérations, CGEM Régions, Groupe Parlementaire et Commissions”, précise la même source.

Ainsi, pour la Confédération, la relance doit s’inscrire dans le cadre d’un nouveau Pacte entre l’État, le Citoyen et les Entreprises, dont les mots d’ordre seraient la Confiance, la Transparence, l’Efficacité et l’Inclusion, fait savoir le communiqué.

En vue de produire un choc de l’offre, de réduire les pertes accumulées pendant la période de l’État d’urgence et de soutenir les charges fixes des entreprises impactées par la baisse de la demande, la CGEM appelle à la mise en place de mesures de contingence transverses.

En matière de financement, elle préconise l’instauration de mécanismes de crédits à long terme conditionnés, attractifs et automatiques pour les entreprises notamment les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), et de dispositifs de quasi-fonds propres en faveur des Entreprises de Tailles Intermédiaires (ETI) et des Grandes Entreprises.

Par ailleurs, la CGEM prône, dans le cadre de la relance de la demande, l’activation de leviers comme la promotion du “Made in Morocco” et l’incitation à la consommation locale, le maintien et la priorisation de la commande publique et l’accélération des Partenariats Publics-Privés (PPP), ainsi que la stimulation de la consommation nationale et internationale.

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Elle recommande aussi une baisse temporaire de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les secteurs fortement concurrencés par l’informel afin de réduire le gap de compétitivité d’une part, et de stimuler la demande d’autre part.

En termes de mécanismes transverses pour transformer l’économie nationale et pour remédier aux difficultés qui existaient bien avant l’avènement de la pandémie, la CGEM insiste sur l’urgence de formaliser l’économie. Elle prône également la revue des politiques d’achats publics et de subvention en les orientant davantage vers le contenu local.

La mise en place de Fonds publics-privés pour la reconstitution des fonds propres en faveur de l’accumulation du capital est aussi recommandée.

Parallèlement, le Patronat souligne la nécessité d’accélérer l’inclusion financière de toute la population à travers le paiement mobile, ou encore le e-Gov, pour simplifier la relation Entreprise-Administration.

Sur un autre registre, la Confédération est convaincue de la nécessité de mettre en place très rapidement des mécanismes de réduction des délais de paiement en orientant les aides apportées aux entreprises publiques et aux Grandes Entreprises vers le paiement de leurs fournisseurs.

Au volet social, elle appelle à élargir la sécurité sociale et l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) aux populations qui n’en bénéficient pas à ce jour (professions libérales, commerçants…).

Concernant la Bourse, la FSBF propose de :

  • Développer le marché obligataire coté pour les PME à travers les IBO (Initial Bond Offering) permettant à des entreprises cotées et non cotées d’accéder aux investisseurs institutionnels et individuels à travers des émissions d’obligations
  • Créer un fonds d’investissement public-privé visant à préparer et accompagner la cotation des PME à fort potentiel et à renforcer leurs fonds propres (État – CDG, Fonds d’investissement régionaux, institutionnels…)
  • Inciter les institutionnels (Assurance, retraites …) à investir dans le compartiment PME en mettant en place un fonds d’investissement composé de plusieurs institutionnels avec une stratégie de financement des PME (Actions et taux). Un accompagnement de la Caisse de Garantie peut être étudié
  • Attirer les grands projets vers le marché boursier par le lancement des « Infrastructures bonds » à commercialiser auprès du grand public et « Infrastructures equities » à placer auprès des investisseurs qualifiés, l’objectif étant de diversifier les sources de financement des grands chantiers (ports, autoroutes, centrale électrique…)
  • Lancer des bons du Trésor « Grand public » à faible nominal avec comme objectif de capter directement l’épargne des personnes physiques avec des supports non risqués pour financer le budget de l’État
  Collectivités territoriales: 4,4 milliards de DH d'excédent

Concernant le capital investissement, la FSBF propose de :

  • Créer un fonds spécial en fonds propres et quasi-fonds propres de soutien aux entreprises
  • Mettre en place des incitations fiscales pour favoriser l’investissement dans les fonds correspondants à un crédit d’impôt
  • Mettre en place des incitations fiscales pour les sociétés investies par les fonds d’investissement
  • Exonérer de la TVA les frais de gestion
  • Intégrer/Consolider fiscalement les holdings d’acquisition avec leurs filiales
  • xonérer des droits d’enregistrement les réductions de capital quasi fonds-propres
  • Évolution du régime des SAS
  • Bons de Souscription d’Actions (BSA)
  • Définition de la Start-up :
  • Procédure de liquidation simplifiée de la Start-up (sous conditions)
  • Avantages fiscaux pour la start-up, son fondateur et ses salariés
  • Avantages fiscaux en faveur des investisseurs de start-ups
  • Financement bancaire adapté aux start-ups
  • Écosystème de la start-up

Les propositions de la CGEM seront approfondies davantage avec les départements ministériels concernés, en perspective de la Loi de Finances rectificative et d’un Pacte pour la relance économique et de l’emploi, conclut le communiqué.

MAP-

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