La fantasia au Maroc fait partie du patrimoine vivant et de la fierté de ce pays . Elle désigne des spectacles équestres représentant des assauts militaires. Elle est souvent appelé « jeu de poudre » ou « jeux des chevaux ».

Le terme « fantasia » serait soit d’origine latine signifiant divertissement, soit hispano-italien voulant dire fantaisie. Dans le langage marocain, ce mot devient darija et prend le sens d’ostension car les tribus selon leur région rajoutent des jeux avec le fusil, des acrobaties, des tenues de couleurs et de magnifiques harnais de parade.

Aujourd’hui la fantasia accompagne les fêtes ( naissances, fêtes religieuses, mariages ) ..ainsi que les manifestations culturelles et touristiques. Pas moins de 1000 troupes et 15000 chevaux participent aux fantasia au Maroc sous l’égide de la Fédération Royale Marocaine de Sports Equestres. Depuis 2008, le Complexe royal des sports équestres et Tbourida Dar Es-Salam est consacré aux sports équestres avec notamment une école de fantasia , des ateliers pour les harnachements et les habites des cavaliers.

Née en Afrique du Nord, la fantasia est au croisement des arts de guerre, de la chasse et de l’équitation. C’est le premier sport équestre du Maroc, qui compte environ 1000 troupes (sorbas) et 15000 chevaux. Ce sport divertissant est pratiqué le plus souvent lors de célébrations religieuses ou tribales, telles que l’aïd, les mariages ou les naissances, mais aussi dans les festivals appelés moussems. Le festival de la fantasia, organisé chaque année à Meknès, est d’ailleurs l’un des événements les plus importants du royaume.

La fantasia de base consiste en une démonstration équestre de cavaliers chargeant au galop munis de fusils (autrefois d’arcs et d’arbalètes) qui s’arrêtent brusquement sur une même ligne pour tirer en l’air. Dans certaines régions, la fantasia s’effectue à dos de chameau ou comprend des acrobaties à cheval. Mais quelque soit la région, les cavaliers sont toujours habillés de tenues colorées et les harnais et selles des chevaux sont décorés de manière élaborée pour donner une allure fantastique au spectacle.
VÉRITABLE SPECTACLE ÉQUESTRE LA FANTASIA AU MAROC FAIT PARTIE DE LA TRADITION ÉQUESTRE DU PAYS
Au Maroc, elle fait partie du patrimoine culturel, c’est devenu une tradition tribale, rurale et religieuse. Elle est pratiquée pour fêter les moussems (fête des semailles, de la moisson) et célébrer un saint. Elle peut être exécutée pour entretenir le folklore et dans un but touristique. Ces dernières années, les autorités culturelles marocaines organisent des concours de fantasia entre les différentes localités du royaume.
Les armes des fantasias ont suivi l’évolution : arc, arbalète au XIVème siècle et apparition des fusils: au début du XIXème : les mokahla qui se transmettent de génération en génération. Les chevauchées colorées se font principalement avec des chevaux barbes.

C’est une exhibition de la maîtrise unissant l’homme et son cheval. Les cavaliers habillés de pantalons bouffants et de djellabas immaculés, tiennent à la main de longs fusils dirigés vers le ciel. Leur monture sont équipée de harnais et de selle embellis par des couleurs bigarrées.

La chevauchée colorée s’élance en ligne, les hommes et les chevaux galopent jusqu’à leur arrêt net et là : les cavaliers tirent en l’air à l’unisson.
Et après ces tirs, les « youyous » des femmes se font entendre.



