Le Maroc atteindra une production de 140. 000 tonnes d’huile d’olive d’après les prévisions de la société espagnole « Juan Vilar » pour la campagne agricole 2020-2021. Il sera ainsi cinquième producteur mondial.
D’après les experts dudit département, l’Espagne sera le meilleur producteur d’huile d’olive avec 1.510.000 tonnes, soit 49% de la production mondiale, et sera l’unique pays à afficher une augmentation de 21% par rapport à sa production de la saison précédente. En deuxième place l’Italie enregistrera une production de 280.000 tonnes, soit 9% de la production mondiale et affichera une baisse de 20%. Suivie par la Grèce, avec une baisse de production de 27% et un total de 220.000 tonnes de production (7% de la production mondiale).
La Tunisie, quant à elle, sera le pays le plus impacté par cette baisse de production qui atteindra 44% par rapport à la saison 2019-2020, et ce, en raison de l’alternance de l’olivier qui coïncide cette année avec un cycle de production bas et du manque de précipitations ces derniers temps dans le pays.
Les prévisions de la société espagnole «Juan Vilar» estiment que la Tunisie devrait voir sa production réduite à 170.000 tonnes, soit 6% de la production mondiale, libérant ainsi la deuxième place de la production mondiale pour se positionner à la quatrième place.
Derrière le Maroc, le Portugal sera le sixième producteur mondial avec 135 000 tonnes, puis la Turquie (130 000 tonnes). La Syrie en ce qui la concerne maintiendra sa production et se placera à la huitième place dans la production mondiale d’huile d’olive d’après les mêmes données.
Les analystes prévoient de même que la production mondiale d’huile d’olive connaîtra une baisse de 5% comparée à la saison précédente avec 3 086 500 tonnes à la saison 2020-2021. Au Maroc, cette baisse est due au déficit pluviométrique.
Rappelons qu’à fin 2019, le taux de remplissage des barrages à usage agricole était de 47,6% contre 60,2% l’année précédente, et ce, en raison d’une baisse de 37,6% du cumul des précipitations par rapport à la précédente campagne agricole.
En outre, les ressources marocaines en eau sont aujourd’hui évaluées à 650 m3/habitant/an et les experts prévoient qu’elles descendront à moins de 500 m3 en 2030. Une situation qui laisse à désirer, puisqu’un pays est considéré en stress hydrique lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1.000 m3/habitant/an.