Le propriétaire de l’usine AM Fashion de Tanger, dans laquelle avaient péri 28 ouvriers le 8 février dernier, engloutis par les inondations, a été condamné à un an de prison et 200.000 dirhams d’amende.
L’accusé était poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation dont homicide involontaire dû au non-respect des règlements et des lois, violation de l’état d’urgence sanitaire, ouverture d’une entreprise sans autorisation, emploi de mineurs sans autorisation et non-respect des conditions d’hygiène et de sécurité au sein de l’entreprise.
L’affaire de la mort d’au moins 24 personnes dans l’inondation d’un atelier clandestin de textile à Tanger, dans le nord du Maroc, début février 2021 a pris fin. La cour d’appel de la ville a condamné jeudi le propriétaire d’une usine de textile à Tanger à un an et demi de réclusion criminelle et une amende de 200 000 dirhams. Elle a aussi prononcé des dédommagements de l’ordre de 200 000 dirhams pour les familles des victimes.
Les employés de cet atelier installé au sous-sol d’une maison, dans un quartier résidentiel de la ville portuaire, ont été piégés début février par les eaux (conséquence des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville), selon l’agence officielle MAP, citant les autorités locales. Les secouristes avaient récupéré vingt-quatre corps ainsi que dix survivants, qui ont été conduits à l’hôpital, a-t-elle précisé.
Environ 2 000 décès sont liés chaque année à des accidents de travail, «soit l’un des chiffres les plus élevés» de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), selon des données présentées lors d’une table ronde sur la sécurité au travail organisée par le Conseil économique, social et environnemental du Maroc (CESE).