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Pâques, Ramadan, Pessah : le jeûne des trois religions monothéistes tombent en même temps cette année

Pâques, Ramadan, Pessah : le jeûne des trois religions monothéistes tombent en même temps cette année 2

Cette année, trois des fêtes les plus importantes des trois grandes religions monothéistes tombent en même temps en ce dimanche 17 avril. Pâques pour les chrétiens, le Ramadan pour les musulmans et Pessah pour les juifs.

S’il n’est pas rare que les fêtes de Pâques juives et chrétiennes tombent en même temps, le fait qu’elles coïncident avec la période de Ramadan l’est. Ce qui est le cas en 2022. Cela arrive en réalité tous les 33 ou 34 ans.

Pessah, la pâque juive, peut durer 7 ou 8 jours au cours desquels les juifs jeûnent pendant 6 jours. La date de la fête de Pessah est déterminée en fonction du jour de la première pleine lune, après l’équinoxe de printemps. Elle tombe le 15 avril cette année, et ce jusqu’au week-end prochain

Pâques tombe le premier dimanche après la première pleine lune suivant le début du printemps astronomique, en règle générale entre le 22 mars et le 25 avril. La fête est toujours précédée par le temps du Carême, qui représente également une période de jeûne et de prière de 40 jours pour les chrétiens.

Mais si les trois religions monothéistes ont le jeûne en commun elles la vivent cependant, à chacune ses nuances et son approche. Mais que peut bien représenter cette pratique du jeûne, commune à ces trois religions ? Tout simplement un temps de pénitence et de recueillement sur eux. Pour les juifs, c’est notamment Yom Kippour, le jour du grand pardon, où ils doivent observer un jeûne absolu. Pour les musulmans, le jeûne du Ramadan constitue le quatrième pilier de l’islam. Ses modalités sont définies dans la sourate II : « Ô vous qui croyez ! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit aux générations qui vous ont précédés ». Et le Carême est pour les chrétiens, un temps aussi de pénitence où l’on se prépare à Pâques.

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Les Musulmans et Chrétiens puisent leurs ressources spirituelles communes dans les racines hébraïques. L’Islam s’inspirant du Carême chrétien pour le jeûne du Ramadan tandis que ce dernier reprend l’épisode biblique de la traversée du désert de 40 ans par Moïse (Moussa), et qui a été revécu par Jésus (Aïssa), durant 40 jours. Mais, cela fait très longtemps que le Carême ne constitue plus, contrairement au Ramadan, un rite social. En France la Révolution française l’avait même interdit. Aujourd’hui Carême tend plus vers une démarche de pénitence plus individuelle que collective.

Représentant un mois de jeûne, le Ramadan tombe le neuvième mois du calendrier lunaire, les mois du calendrier musulman avançant chaque année de dix jours. Durant cette période, les musulmans s’abstiennent de manger boire, d’avoir des relations sexuelles au cours la journée. Ce mois sacré qui a débuté le 1er avril 2022 et terminera le 1er mai se conclut par une grande fête, l’Aïd al-Fitr.

Pour les juifs, jeûne, signifie en premier lieu Yom Kippour, jour de jeûne absolu au cours duquel il est interdit de manger et de boire depuis la veille au coucher du soleil. Il est précédé par dix jours de prière et de repentance qui débutent avec le Nouvel An juif (Roch Hachana). Outre Kippour, les juifs observent d’autres jours de jeûne dans l’année, tous étroitement liés à l’histoire de leur peuple. D’où cette interrogation propre à ce peuple d’Isaï, « Quel est le jeûne qui me plaît ? Le plus pénible est de devoir recommencer à manger ».

Pour les chrétiens, Carême est un temps de conversion, et l’imitation du Christ qui connut l’épreuve du désert. Pour les Musulmans, le jeûne du Ramadan qui constitue le quatrième pilier de l’islam est essentiellement lié au souvenir de la révélation du Coran par l’ange Gabriel au prophète Mohamed. Il est l’occasion privilégiée de se purifier intérieurement et de réfléchir à la grandeur d’Allah. Ramadan permet de marquer, par la faim corporelle, sa faim de Dieu et sa conscience de la faim des défavorisés.

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