L’artiste peintre Tahar Ben Jelloun expose ses œuvres récentes, du 10 au 30 mai 2022, à la galerie d’art L’Atelier 21 à l’occasion d’une exposition individuelle intitulée La couleur des mots.
«Ces toiles peintes au Maroc sous le soleil de Marrakech, avec sa lumière superbe, son air pur, ont quelque chose de différent par rapport à celles faites sous le ciel gris parisien», indique Tahar Ben Jelloun dans sa préface du catalogue d’exposition.
Ces toiles reflètent le plaisir, le bonheur gourmand, qu’a eu leur auteur à les peindre. Dans les abords de ces toiles, l’artiste a inscrit des phrases, souvent des fulgurances poétiques, qui ajoutent au plaisir des yeux l’intensité du choc des mots. «Je n’ai pas de message à transmettre si ce n’est celui de se sentir bien devant des toiles sans prétention et qui composent un espace fleuri, un tapis ou une prairie où les couleurs et les mots sont appelés à danser».

Dans la préface qu’il a faite du catalogue d’exposition, Tahar Ben Jelloun explique comment son activité d’écrivain et de peintre sont devenues consubstantielles à son équilibre: «à chaque fois, j’explique comment je passe de l’écriture sur ce que j’appelle «la douleur du monde» à sa «lumière». J’ai souvent écrit sur les injustices, sur la solitude, sur l’abandon. Mais j’avais besoin d’explorer l’autre face de cet univers sombre. C’est là où la peinture, telle que je l’aime, s’est imposée à moi comme une évidence, comme une vieille rencontre, une amie éclairant mon chemin».

Dans ces toiles directement inspirées de Marrakech, l’artiste et écrivain, raconte son amour pour la peinture. « Toutes ces toiles ont été peintes sous le merveilleux soleil de Marrakech cet hiver, entre février et avril. Je me suis installé chez moi pour les faire. J’ai quitté Paris pour ça parce que le ciel de Paris est souvent gris », nous confie l’artiste sans « aucune prétention ».
Né en 1947 à Fès, Tahar Ben Jelloun n’est certainement plus à présenter. Ses peintures font partie de nombreuses collections privées et publiques, dont celle de la Fondation Yannick et Ben Jakober (Espagne), du Musée San Salvatore In Lauro (Italie), de l’Institut du monde arabe (France) et de la Villa Harris, Musée de Tanger (Maroc).