Près de 2.000 migrants ont essayé d’entrer ce vendredi matin dans l’enclave espagnole de Melilla depuis le Maroc et « un nombre important » d’entre eux y est parvenu, dans ce qui constitue la première tentative d’entrée massive depuis la normalisation des relations entre Madrid et Rabat.
Les forces de l’ordre espagnoles ont repéré «vers 06H40, un groupe de migrants formé par plus de 2.000 personnes» s’approchant de la frontière, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la préfecture. «Un groupe important de 500 personnes venant de pays d’Afrique subsaharienne» a forcé l’entrée du contrôle aux frontières et «au moins 130 personnes» sont parvenues à entrer dans Melilla, a-t-il ajouté.
Selon plusieurs médias espagnols, les assaillants seraient des ressortissants de l’Afrique subsaharienne. Un nouveau bilan fait état de près de 2.000 assaillants.
Les forces de l’ordre espagnoles ont repéré « vers 06H40, un groupe de migrants formé par plus de 400 personnes » s’approchant de la frontière, a indiqué un porte-parole de la préfecture.
« Malgré le large dispositif de sécurité des forces marocaines, qui ont activement collaboré et de façon coordonnée avec les forces de l’ordre » espagnoles, « un groupe important de personnes venant de pays d’Afrique subsaharienne, parfaitement organisé et violent, a forcé l’entrée et cassé la porte d’accès du contrôle aux frontières » avant d’entrer dans Melilla, a-t-il indiqué.
Madrid a mis fin à cette crise en soutenant publiquement le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée à 80% par Rabat mais revendiquée par le Polisario, soutenu par l’Algérie. Début avril, le roi Mohammad VI avait reçu le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à Rabat pour sceller cette réconciliation lors d’un «iftar», la rupture du jeûne du ramadan, offert en son honneur. Une marque de l’importance de sa visite aux yeux des Marocains.
La crise entre les deux pays avait eu pour point culminant l’entrée en mai 2021 de plus de 10.000 migrants en 24 heures à Ceuta, à la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain. Madrid avait alors dénoncé un «chantage» et une «agression» de la part de Rabat qui avait pour sa part rappelé son ambassadrice en Espagne, qui n’y est revenue que le 20 mars. Juste avant la réconciliation entre les deux pays, Melilla avait été le théâtre début mars de plusieurs tentatives d’entrée massives dont la plus importante jamais enregistrée dans cette enclave avec quelque 2.500 migrants. Près de 500 y étaient parvenus.
Avec-AFP-