Treize migrants ont été condamnés mercredi par le tribunal de Nador à deux ans et demi de prison ferme à la suite de la tentative d’entrée en force de près de 2.000 d’entre eux fin juin dans l’enclave espagnole de Melilia, selon leur avocat.
Ce dernier, interrogé par l’AFP, n’a pas été en mesure de préciser la nature des charges retenues contre ses clients.
Les 13 condamnés ont comparu devant la chambre criminelle de première instance du tribunal de Nador. Ils ont l’intention d’interjeter appel,
Le 24 juin, près de 2.000 clandestins, en majorité originaires du Soudan – pays très pauvre miné par les conflits et dirigé par un régime militaire – ont tenté de s’introduire en force à Melilla.
Le drame a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités mais 27, d’après l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
«Des peines très sévères contre les demandeurs d’asile qui ne sont venus au Maroc que pour échapper à la guerre et aux persécutions», a réagi l’Association marocaine des droits humains (AMDH), qui précise que ces personnes sont originaires du Soudan, du Soudan du Sud et du Tchad.
Les condamnés ont comparu devant la chambre criminelle de première instance du tribunal de Nador, ville marocaine frontalière de l’enclave, au nord du Maroc. Ils ont l’intention de faire appel.
Ces personnes faisaient partie des 2 000 exilés qui ont tenté le 24 juin de s’introduire en force dans la cité espagnole, seule frontière terrestre de l’Union européenne (UE) en Afrique, avec Ceuta. Le drame avait fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines – 27, d’après l’AMDH -, provoquant une forte indignation au Maroc et à l’étranger.
Pour ces migrants condamnés, en majorité des Soudanais, le Maroc est un pays de transit sur la route qui les mène à l’Europe. En attendant de franchir la frontière espagnole, beaucoup survivent dans les forêts alentours de Gourougou près de la frontière avec Melilla, et dans les bois alentours de Bekoya et de Lakhmis Akdim. Les conditions de vie y sont désastreuses, et les affrontements avec la police, réguliers.
Avec-AFP-