Le Maroc a suspendu le «laissez-passer consulaire» qu’il avait délivré le 1er août à l’imam marocain Hassan Iquioussen afin de permettre son expulsion par la France vers ce pays.
Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on a rappelé que la validité d’un laissez-passer était de « 60 jours », soulignant qu’il serait « incompréhensible que ce document qui n’a d’autre fonction que d’officialiser la reconnaissance par le Maroc de la nationalité de M. Iquioussen soit suspendu ».
« Comment peut-on reconnaître la nationalité d’un de ses ressortissants un jour et ne plus la reconnaître le lendemain ? », s’est étonné l’entourage de Gérald Darmanin.
Face à ce blocage de Rabat, une autre source proche du dossier a évoqué une éventuelle réunion entre M. Darmanin et les autorités marocaines en fin de journée.
Le Conseil d’Etat avait donné son feu vert mardi à l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen dont le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les « discours séparatistes ».
Né en France, Hassan Iquioussen n’avait pas opté pour la nationalité française à sa majorité, prenant la nationalité marocaine de ses parents. Âgé de 58 ans, il habite dans le Nord, près de Valenciennes. Il a cinq enfants et 15 petits-enfants, tous Français.
Avec-MAP-