Un mandat d’arrêt européen a été délivré par un juge d’instruction français contre le prédicateur Hassan Iquioussen, considéré comme en fuite après la validation de son arrêté d’expulsion de France, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.
Un juge d’instruction de Valenciennes (Nord) a délivré un mandat d’arrêt européen contre l’imam Hassan Iquioussen. Ce dernier est en fuite depuis que le Conseil d’État a validé son expulsion mardi 30 août.
Ce vendredi, un mandat d’arrêt européen a été délivré contre le prédicateur Hassan Iquioussen. L’imam est toujours introuvable, alors que le Conseil d’État a validé son expulsion du territoire français. Selon des sources proches du dossier à l’AFP, ce mandat a été lancé pour «soustraction à l’exécution d’une décision d’éloignement».
Il est reproché à Hassan Iquioussen, qui prêchait dans le Nord de la France, d’avoir eu des propos antisémites, xénophobes, homophobes et misogynes. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait demandé son expulsion début juillet. Mais lorsque les policiers ont perquisitionné son domicile de Lourches (Nord) mardi, juste après le feu vert du Conseil d’Etat, l’imam avait disparu.
Le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative française, avait donné mardi dernier son feu vert à l’expulsion vers le Maroc d’un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, conformément à la demande du ministre de l’Intérieur, qui lui reproche des «propos antisémites» notamment. Vivant dans le nord de la France, à Lourches, l’imam Hassan Iquioussen tenait, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l’AFP a eu connaissance, des discours «haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité» et à développer «des thèses antisémites». Il lui est reproché aussi d’inciter «à une forme de séparatisme» et d’alimenter «des thèses complotistes autour de l’islamophobie».
Après la décision du Conseil d’Etat, la police s’était rendue mercredi au domicile du prédicateur de nationalité marocaine, à Lourches près de Valenciennes (Nord) afin de l’interpeller pour l’expulser vers le Maroc. Mais, ils ne l’ont pas trouvé, selon une source proche du dossier qui a évoqué la possibilité qu’il soit en Belgique. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé le 28 juillet l’expulsion de cet homme, né en France mais de nationalité marocaine. Une expulsion suspendue le 5 août par le tribunal administratif de Paris, qui a estimé qu’elle porterait une «atteinte disproportionnée» à sa «vie privée et familiale». Le ministère de l’Intérieur avait fait appel de cette décision.
Avec-AFP-