Annie Ernaux, l’une des figures majeures de la scène littéraire contemporaine, a reçu jeudi 6 octobre le prix Nobel de littérature. L’écrivaine de 82 ans est récompensée pour «le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle», a expliqué le jury Nobel.
La romancière devient la 17e femme à décrocher le Nobel de littérature, et le 16e lauréat français depuis la fondation des célèbres récompenses en 1901.
Avec une œuvre qui se nourrit du récit de sa propre vie, d’une émancipation à la fois intime et sociale, la romancière est devenue une «référence intellectuelle «pour toute une génération venue au féminisme dans la foulée du mouvement #MeToo», souligne le journal Courrier international. «Dans son oeuvre, elle explore constamment l’expérience d’une vie marquée par de grandes disparités en matière de genre, de langue et de classe», a souligné l’académicien Anders Olsson.
Elle est récompensée pour « le courage et l’acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle », a expliqué le jury Nobel. « Annie Ernaux croit en la force libératrice de l’écriture. Son travail est sans compromis et écrit dans un langage simple, épuré, a salué l’académie. Avec beaucoup de courage et une grande acuité (…) elle a réalisé quelque chose d’admirable et de durable. »
Son dernier livre, Le jeune homme, a été publié en mai dernier. Dans son oeuvre, citons aussi Une femme, Les Années, L’événement dont l’adaptation au cinéma a valu un Lion d’or à Audrey Diwan, La Place (Prix Renaudot en 1984) ou encore Passion simple.
Elle devient la 17e femme à décrocher le Nobel de littérature, et le 16e lauréat français depuis la fondation des célèbres récompenses en 1901. Par le biais d’une oeuvre essentiellement autobiographique, Annie Ernaux a produit une remarquable radiographie de l’intimité d’une femme qui a évolué au gré des bouleversements de la société française depuis l’après-guerre.
AFP