Des députés proposent d’alourdir les taxes sur l’alcool et les tabacs manufacturés, afin d’en réduire la consommation et préserver, affirme-t-on, la santé des Marocains.
Les discussions autour du projet de loi de finances 2023 (PLF) par la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants ont donné lieu à des propositions des députés des partis de l’opposition – excepté l’USFP – sur l’augmentation de la taxe intérieure sur la consommation (TIC) sur les boissons alcoolisées, ainsi que la bière sans alcool et les tabacs. Ils ont ainsi proposé 800 dirhams par hectolitre comme redevance sur la consommation de « bière », soit une augmentation de 200 dirhams, rapporte Hespress. Quant aux autres bières, ils ont proposé que l’hectolitre passe de 1150 dirhams à 1 400 dirhams, et de 850 dirhams à 1200 dirhams.
Le gouvernement a refusé d’imposer des taxes supplémentaires sur les boissons alcoolisées. Un amendement déposé par les groupes d’opposition, visant à augmenter la taxe intérieure de consommation (TIC) sur la bière et autres boissons contenant de l’alcool, a été rejeté.
Lors de la séance de vote sur la première partie du projet de loi de finances (PLF) 2023, qui se tient ce mercredi à la commission des finances, Fouzi Lekjaâ a estimé que la pression fiscale sur l’alcool et la bière conduirait à la propagation du de la contrebande et ouvrirait la porte à l’utilisation d’alcool trafiqué, rapportent plusieurs sources médiatiques.
Le ministre chargé du Budget a aussi indiqué que l’alcool, la bière et les cigarettes avaient déjà subi une pression fiscale importante au cours des dernières années.
Les groupes parlementaires avaient jusqu’à lundi 7 novembre, à 21h00, pour déposer leurs amendements relatifs au PLF 2023. Le texte en question, déposé par les groupes d’opposition, avait pour objectif de « préserver la santé des citoyens » en réduisant leur consommation de ces boissons.