Un groupe de chercheurs a découvert récemment des pièces d’antiquité juives et des textes hébreux anciens, lors d’une fouille sur les lieux d’une synagogue de la ville de Tata, dans le sud du Maroc.
Sous la direction du professeur Sghir Mabrouk, de l’Institut national d’archéologie et du patrimoine (INSAP), l’équipe a mené ses travaux à Takadert, du 27 février au 7 mars 2023, dans le cadre du programme de recherche archéologique et anthropologique sur le patrimoine judéo-marocain.
Saghir Mabrouk: il s’agit de fouilles archéologiques sur le patrimoine judéo-marocain réalisées dans le cadre d’une convention entre le Maroc et Israël, plus précisément entre l’institut national d’archéologie et du patrimoine et l’Université Ben Gourion du Néguev.
C’est la première fois qu’on fait une recherche archéologique au Maroc sur le patrimoine judéo-marocain. Depuis sa création, l’institut n’a jamais fait une fouille archéologique, certes il y a des études sur l’histoire, l’anthropologie… mais au niveau archéologique, on n’a jamais fait une fouille archéologique sur ce patrimoine. Donc l’année dernière, nous avons fait une fouille sur la synagogue Agred à Tammennart, dans la province de Tata où on a relevé beaucoup d’objets archéologiques comme des manuscrits. C’est un site extraordinaire qui a livré plus de 19 cartons de manuscrits, enfuit sous-sol. C’est une vraie richesse pour le Maroc et pour l’histoire du Maroc.
Ces éléments viennent ainsi fournir davantage d’informations sur l’histoire du judaïsme dans la région du sud et dans tout le Maroc.
Selon les chercheurs, ils donnent un « aperçu chronologique » détaillé, avec des éléments sur lesquels archéologues et historiens devront se pencher pour enrichir leurs analyses sur les périodes anciennes du royaume,
En janvier, de premières fouilles archéologiques maroco-israéliennes avaient été menées dans les synagogues oasiennes d’Aguerd et de Tagadirt.
Les équipes avaient alors découvert des traces d’une présence ancienne de communautés juives dans les montagnes du Maroc.