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Festival On Marche: Quatre grandes nouveautés au programme

Le festival On Marche a été conçu, dès l’origine par son fondateur, Taoufiq Izeddiou, pour valoriser la danse, pour la rendre accessible au plus grand nombre, et pour amener l’ensemble de la société à regarder et à s’approprier le corps dansé.
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Le Festival international de danse contemporaine à Marrakech, On Marche, revient
dans la ville ocre du 10 au 18 mars 2023.

Une édition au programme riche pour un nouveau départ qui se manifeste par quatre grandes nouveautés instaurées lors de cette 16e édition.

Le festival On Marche a été conçu, dès l’origine par son fondateur, Taoufiq Izeddiou, pour valoriser la danse, pour la rendre accessible au plus grand nombre, et pour amener l’ensemble de la société à regarder et à s’approprier le corps dansé.

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Taoufiq Izeddiou, fondateur et directeur du festival

Taoufiq Izeddiou, fondateur et directeur du festival, veut marquer plus avant ces ambitions et donne « un nouveau départ » en ce sens au Festival On Marche, en lançant quatre grandes nouveautés d’envergure cette année faites pour durer.

Les prix Taklîf qui récompenseront et surtout formeront les jeunes chorégraphes ; la danse des gens qui proposera à des non-danseurs d’apprendre une chorégraphie avec des professionnels ; la pré-Biennale de la Danse en Afrique, en prélude de la Biennale elle-même qui aura lieu cette année au Mozambique ; et enfin un forum de réflexion autour du corps dans l’espace intellectuel marocain.

Les prix Taklîf

Les prix Taklîf sont avant tout un levier de création puisqu’ils offrent aux cinq gagnants des résidences d’artistes dans plusieurs lieux de la danse qui enrichiront leur expérience. Ces prix ont pour vocation le repérage de nouveaux talents, la mise en place d’une nouvelle génération de chorégraphes qui vont pouvoir sortir de l’ombre.

En effet ces résidences vont leur offrir un espace de création, un suivi, un œil critique constructif, de conseils précieux, mais également une véritable mise en réseaux avec des professionnels de la danse.

Cette année, ce sont dix chorégraphes, marocains uniquement, qui ont été retenus, mais face à l’engouement suscité par cette première édition lors des appels à candidatures, il sera ouvert à l’international dès l’an prochain.

Des partenaires forts parrainent d’ores et déjà ces prix Taklîf : l’Institut Français de Marrakech, le CCN de Belfort (Via danse), le CCN de Roubaix, Agora Cité internationale de la danse à Montpellier le Théâtre Marni à Bruxelles et le SCAAC qui aide à la mobilité.

C’est ainsi que les cinq premiers lauréats partiront faire plusieurs résidences de 2 à 3 semaines dans ces grands lieux de la danse au Maroc et dans plusieurs villes de France et à Bruxelles. De plus, leurs chorégraphies ainsi élaborées sous le regard extérieur de professionnels de renom seront jouées hors concours, lors du Festival On Marche 2024.
De plus, chacun des dix lauréats recevra un prix financier du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, celui-ci apportant également son soutien aux prix Taklîf.

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La danse des gens

Le Festival On Marche instaure des pratiques de formation au plus près du public, pour le public, autour de chorégraphies bien définies, qui seront produites professionnellement avec des danseurs non professionnels. Le but est de briser le mur invisible entre ce qui se passe sur scène et ce que ressent le spectateur quand il est confiné à un rôle passif.

Le public peut témoigner d’un changement révolutionnaire qui survient quand c’est un public, préparé, formé, accompagné, qui commence à danser.

Dès cette année, les festivaliers pourront expérimenter la danse des gens avec Sylvain Groud du Ballet du Nord CCN Roubaix. En effet, pour cette première esquisse, le chorégraphe transmettra donc sa pièce à des non-danseurs durant cinq jours au cours de cette 16e édition du Festival

On Marche. Elle sera ensuite jouée devant le public, jeudi 16 mars à 17 h au théâtre plein air de l’Institut Français, en version mixte, c’est-à-dire dans un tableau qui mêle à la fois les danseurs professionnels et ses nouveaux danseurs amateurs.

En parallèle, le jeune chorégraphe marocain Mohamed Lamqayssi, en duo avec la danseuse Angela Vanonin, présentera sa pièce, également jeudi 16 mars à 18 h 30 au Es Saadi Marrakech Resort et « recrutera » une dizaine de couples de non-danseurs à participer à la danse des gens, d’une manière un peu plus poussée. Ainsi, jusqu’à la prochaine édition, il leur enseignera et leur transmettra sa chorégraphie au cours de rendez vous.

À la fin de cette expérience, ces nouveaux danseurs amateurs se produiront lors du festival On Marche. C’est alors des membres du public qui se retrouveront sur scène !

La pré-Biennale de la Danse en Afrique

Avec le concours de l’Institut Français de Paris, la célébration de la prochaine édition de la Biennale de la Danse en Afrique, véritable plateforme de diffusion du travail des jeunes chorégraphes africains, se déroulera en 2023 au Mozambique.

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C’est dans une logique d’accompagnement et une stratégie de long terme que le Festival On Marche propose une sélection des créations produites pour cette édition de la Biennale.
La pré-Biennale se présente donc comme une sorte d’avant-première de la Biennale elle-même et offre au public un avant-goût des meilleures créations du continent.

Le combat pour la danse en Afrique est un engagement qui implique la sensibilisation, la promotion et l’accompagnement effectif des artistes chorégraphes, des danseurs et du public. En effet, il nous paraît primordial de donner une continuité et une diffusion à des productions africaines qui brillent pour leur cohérence esthétique.

Moment phare de cette pré-Biennale : la passation entre Taoufiq Izeddiou et Quito Tembe. En effet, la précédente Biennale de la Danse en Afrique s’est tenue à Marrakech sous la direction artistique de Taoufiq Izeddiou. Elle part cette année au Mozambique. C’est donc avec plaisir et enthousiasme qu’il transmet le relais à son confrère mozambicain lors d’une cérémonie de passation, vendredi 17 mars à l’Institut Français de Marrakech.

Un forum de réflexion autour du corps dans l’espace intellectuel marocain

Voici un thème cher à Taoufiq Izeddiou qui rappelle que « Depuis sa création en 2005, le Festival On Marche aspire à une critique radicale de la place du corps dans la société marocaine par la promotion intégrale de la danse ». Et le chorégraphe se demande pourquoi les intellectuels ont abandonné le corps. Il interpelle donc l’un d’eux, Driss Ksikes, qui coordonne ce forum avec Nedjma Hadj Benchelabi.

Driss Ksikes explique ainsi comment est né ce forum : « Tout est parti d’une question, d’apparence contestataire, indignée, que m’a posée Taoufiq Izeddiou, à partir de sa pratique de la danse.

Pourquoi les intellectuels, chez nous, ne s’intéressent-ils pas à la question du corps ? ». La réflexion est engagée, les questionnements fourmillent et le forum est lancé.
Quels enseignements, réponses ou autres questions soulèvera-t-il ?

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